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"L'ennemi, c'est le politiquement correct"

Le caricaturiste Plantu, présent à Cannes pour défendre un documentaire, redoute que la liberté d'expression régresse dans nos sociétés européennes un peu endormies.

21 mai 2014, 00:01
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Le dessinateur Plantu est depuis 40 ans à la Une du monde. A Cannes, il défend le documentaire "Caricaturistes. Les fantassins de la démocratie", dans lequel il apparaît, avec onze autres confrères du monde entier. Rencontre.

Quelles sont les entraves à la liberté d'expression qui vous préoccupent en France?

Avoir peur à Téhéran, dans un pays où la censure existe, c'est normal. Mais je constate qu'en France, des peurs injustifiées s'installent. Des éditeurs renoncent à imprimer certaines choses, parce que ce serait "dangereux", ou par crainte d'avoir des ennuis. C'est nouveau et ça me choque. On va avoir beaucoup de travail pédagogique pour expliquer ce que c'est qu'un dessin. Nous voulons être dérangeants, pas offensants. Il y a aussi les exigences de l'audimat: quand les médias français parlent pendant trois semaines de Leonarda (cette petite Rom renvoyée à la frontière), ils se comportent en caricaturistes. Parce que c'est vendeur...

Vous...

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