C'est à Grimisuat, au studio d'enregistrement Tibor Varga, que nous avons rencontré Jean-Claude Gaberel. Peu connu du grand public, l'homme est une référence dans le milieu de la musique classique. On recherche sa touche, sa patte, son style. En trente ans de métier, il a créé «un son Gaberel».
Passeur d'émotions
En pleine séance d'enregistrement du quintette La Bandànéon, casque sur les oreilles, crayon de papier à la main, Jean-Claude Gaberel suit la partition, gribouille quelques notes (entendez: remarques) avant d'intervenir auprès des musiciens. Voix douce, ton mesuré, il commente la prestation. «Mon rôle est d'amener le musicien à son paroxysme. Au meilleur de lui-même», déclare Gaberel. Une sorte de révélateur, finalement. Car cet ingénieur du son peu ordinaire ne se contente pas d'enregistrer, de sélectionner et de mixer les interprétations les plus parfaites, il se veut passeur d'émotions. Sa devise: «La technique au service de la musique», afin de...