Ce mercredi 16 septembre, plusieurs célébrités ont boycotté Instagram durant 24 heures. Le but: appeler Facebook, sa maison mère, à mieux lutter sur ses plateformes contre les contenus haineux et la désinformation.
D’où vient le mouvement #StopHateforProfit?
Le mot-clé #StopHateforProfit («Arrêtons la haîne au service du profit») a été lancé fin juin par un collectif de 9 organisations. L’association de défense contre l’antisémitisme Anti Defamation League et l’organisation de défense des droits des Noirs aux Etats-Unis NAACP en font notamment partie. Un premier mouvement de boycott de Facebook avait alors été lancé. Plusieurs annonceurs importantsdu réseau social américain avaient renoncé temporairement à acheter des espaces publicitaires sur ses plateformes.
Quel est l’objectif du boycott?
Après une rencontre non concluante avec Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, en début juillet, les représentants du mouvement ont décidé de poursuivre leur action. L’appel au boycott de ce mercredi en fait partie. Il a été lancé auprès de tous les internautes, entreprises, célébrités ou influenceurs. Le collectif reproche à Facebook de jouer un rôle dans «l’incitation à la violence, la diffusion du racisme, de la haine, et de contribuer à la désinformation relative au processus électoral», a-t-il expliqué dans un communiqué. Augmenter les moyens alloués à la lutte contre les contenus haineux ou retirer les fausses informations font partie de leurs demandes.
Qui a suivi l’appel au boycott?
Plusieurs personnalités américaines ont répondu à l’appel du collectif, dont Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence et le comédien Sacha Baron Cohen. Kim Kardashian, l’une célébrités les plus suivies au monde sur Instagram, a aussi suivi le mouvement. «Je ne peux pas rester silencieuse alors que ces plateformes continuent à permettre la diffusion de la haine, de la propagande et de la désinformation», a-t-elle écrit sur son compte Twitter. «La désinformation peut faire des dégâts», a écrit quant à elle la comédienne américaine Kerry Washington. «C’est à nous de faire des recherches et de nous assurer que nous partageons des informations correctes.»