Grande dame, mythe, monument. Tous ces termes conviendraient à Juliette Gréco s'ils ne sentaient un chouïa la poussière. Et, surtout, si elle n'était pas précisément... Juliette Gréco. C'est-à-dire une éternelle débutante, pas douée «pour les choses bouclées». Elle le dit elle-même, elle n'a aucune notion du temps. «J'ai eu 83 ans dimanche (n.d.l.r.: le 7 février) et je n'en suis pas encore revenue.» Celle qui enchante nos vies depuis soixante ans trouve le mot «nostalgie» «très joli», mais il n'a «aucune signification» pour elle.
Coup de fil à la Grande Malicieuse attendue début mars à Montreux.
Ces dernières années, vous avez collaboré avec la nouvelle génération, les Olivia Ruiz, Abd Al Malik ou Adrienne Pauly. Pour vous le talent n'a pas d'âge?Bien sûr que non, il n'en a jamais eu. J'ai rencontré Queneau, Prévert, ils étaient des hommes jeunes. Toute ma vie, j'ai toujours rencontré des gens jeunes. La...