On l'a découvert patient séropositif dans «J'ai horreur de l'amour», voici treize ans. Depuis, sa présence énigmatique enrichit trois à quatre films par an. Lui qui ne rêvait que de théâtre est arrivé au cinéma presque par hasard. Il s'y est attaché, et réciproquement. Laurent Lucas fait partie de ces comédiens avec lesquels il se passe toujours quelque chose à l'écran, que le métrage soit réussi ou non.
Conversation transatlantique - il vit à Montréal - à l'occasion de la sortie de «Verso», du Genevois Xavier Ruiz.
Qu'est-ce qui vous a séduit dans ce projet?
L'intrigue et aussi le contexte. Ça se passe à Genève, que je considère comme un endroit calme, alors qu'en parlant au réalisateur, j'ai réalisé que c'est une espèce de plaque tournante européenne de la prostitution, de la vente d'armes, du trafic de stupéfiants. La face cachée, ça m'a beaucoup plu, et aussi l'histoire de ce...