Jean-François Albelda
Eternel "outsider" de la chanson, auteur aussi délicat que ses colères sont homériques, Jean-Louis Murat a quelque chose d'indomptable, d'insaisissable. Sous le masque sardonique qu'il arbore souvent devant les caméras se cachent une pudeur infinie et une humilité à ce point farouche qu'on a pu parfois la prendre pour de l'arrogance. "Babel", dernier album en date dans sa discographie pléthorique le prouve encore avec force, l'auteur, compositeur et interprète auvergnat est tout simplement l'une des plumes les plus élégantes de son époque.
Vous avez pris le parti de centrer toutes les chansons de "Babel" sur la région du Puy-de-Dôme. Pourquoi cette approche?
J'ai bien aimé cette idée de travailler sur un périmètre restreint, sur une partie de l'Auvergne qui ferait la matière de chaque chanson. C'est un petit pari, un amusement. Il n'y avait pas forcément de grand concept derrière cette idée. Et comme j'ai travaillé en studio...