A 85 ans, plus rien n’arrête Michel Legrand. Celui qui multiplie les projets tous genres confondus vient de sortir son premier disque classique chez Sony Classical. Y figurent deux nouveaux concertos, étonnants d’invention et de gaieté: son premier concerto pour piano, commande des festivals de Kalamazoo et Gilmore International. Et un concerto pour violoncelle en cinq mouvements, commande du Français Henri Demarquette, qui se termine par une Plus que lente en hommage à Debussy.
Dans quel état d’esprit êtes-vous alors que sort votre premier disque exclusivement classique?
Dans le même état d’esprit que lorsque j’ai composé ces concertos. Je voulais qu’ils reflètent la joie, le mouvement. Que la musique emporte l’auditeur dans tous les sens, comme elle m’emporte, moi. Comme elle m’a toujours emporté. La musique classique est comme le cinéma. J’ai toujours préféré les plans courts aux longs travellings.
Les deux concertos sont très rythmés. Volonté de ne pas...