Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

«J'écris sans réfléchir»

Philippe Claudel signe avec «Le rapport de Brodeck» un nouveau roman puissant et dérangeant.

23 janv. 2008, 05:01

ENTRETIEN

«C'est parce que je suis lecteur que j'essaie d'être écrivain, et je suis plus un lecteur qui écrit des livres qu'un écrivain véritable.» Philippe Claudel n'aime rien tant que s'abandonner dans le roman qu'il rédige, le découvrir à la manière d'un lecteur. «J'ai besoin de me perdre dedans, de me laisser dépasser, de le laisser agir, évoluer, de laisser les personnages aller où ils veulent et de très peu les diriger.»

«J'écris sans réfléchir, dit-il, dans une certaine inconscience», et sans plan. Ainsi «Le rapport de Brodeck» a-t-il découlé d'une phrase qu'il avait rêvée une nuit et notée au matin: «Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien.»

Avec ce fort roman, l'auteur français clôt le cycle sur la mémoire et l'oubli inauguré avec «Les âmes grises». Dans un contexte de guerre qui évoque cette fois celle de 39-45, mais n'est pas nommée. «Ce serait trop simple de...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias