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Félix Vallotton, le mal helvète

La rétrospective qui s'est ouverte au Grand Palais à Paris montre les forces et les failles de cet artiste trop orgueilleux.

14 oct. 2013, 00:01
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Au moins six autoportraits émaillent la rétrospective que le Grand Palais consacre à Félix Vallotton (1865-1925). A eux seuls, ils résument la vie de cet artiste franco-suisse résolument inclassable et qui aima cultiver le mystère tout au long d'une production pléthorique (1700 ta bleaux!).

Le premier est celui d'un jeune écorché vif au teint blafard. Il nous toise à l'entrée de ses yeux rougis de romantique neurasthénique et du haut de sa précoce virtuosité. Enfant, Vallotton a failli mourir. On l'a aussi accusé d'avoir causé sans le vouloir la mort par noyade d'un de ses camarades. On se croirait dans une pièce de Strindberg ou dans un film de Haneke. Vallotton fera d'ailleurs un roman de ces hantises. Il est intitulé "La Vie meurtrière". Dostoïevski n'est pas loin non plus. Ces traumatismes expliqueraient un sentiment d'inanité existentielle, qui ira parfois jusqu'à un amour de la morbidité. Plus généralement, le flegme...

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