courrier des lecteurs

Votation: une révision de la loi sur les armes qui toucherait peu de monde, vraiment?

9 avr. 2019

Le tir sportif, la chasse, la collection et la détention d’armes font partie intégrante de la culture suisse, de par son histoire et sa tradition d’armée de milice. Les enquêtes officielles estiment entre 2,3 et 3,4 millions le nombre d’armes en circulation en Suisse, détenues par au minimum 1 million de foyers. Or, on ne compte que 130 000 tireurs membres d’une société de tir et 30 000 chasseurs sur tout le territoire. 90% des tireurs ne sont donc ni chasseurs ni membres d’une société de tir.

Contrairement à ce qui a été annoncé, si cette directive est acceptée, elle va par définition criminaliser près de 900 000 citoyens au passé irréprochable. (...) Des honnêtes citoyens qui du jour au lendemain deviendront hors la loi car ils ne rempliront pas les conditions décidées par Bruxelles. Est-ce que c’est ce que vous appelez une exception suisse, vraiment?

Si la loi du 19 mai est acceptée, les tireurs auront l’obligation d’attester de la participation régulière à des compétitions sportives. Tous les tireurs qui ne sont pas membres d’une société et tous les membres qui (...) ne pourront pas remplir toutes les conditions, se verront confisquer leurs armes. C’est aussi simple que ça.

Et qu’en est-il des centaines de milliers d’hommes et de femmes ayant effectué leur service militaire et qui ont rempli toutes les conditions légales pour conserver leur arme à la maison? Une arme qui, même si elle a été bridée pour tirer au coup par coup, rentrerait de facto dans la catégorie des armes interdites. Des honnêtes citoyens qui rentreraient du jour au lendemain dans l’illégalité la plus totale.

Rappelons un chiffre important: en 2016 et 2017 il n’y eut aucun blessé dans les stands de tir suisses alors qu’environ 100 millions de cartouches sont tirées chaque année. Si les tireurs posaient un quelconque problème, ça se saurait depuis bien longtemps.

par Besse Simon, 1870 Monthey