courrier des lecteurs

Vivre libre avec Christophe Blocher

25 mai 2008

Depuis votre scandaleuse éviction du Conseil fédéral, cher M. Blocher, les lampions se sont éteints, les flonflons ont fait long feu. Penser à contre courant est un exercice à haut risque. Rien ne vous fut épargné, ni les abandons, ni les trahisons, ni les lâchetés, ni les basses insultes, ni les ignobles calomnies. Vous avez prêché l'enracinement. D'autres penseurs l'ont fait avant vous. Un seul exemple: Simone Weil (1909-1943). Cette philosophe a montré que l'enracinement est inséparable de la condition humaine, au risque de perdre tous les repères. Pour accéder au sommet de l'universel, encore faut-il gravir les marches du particulier. Tout cela est contraire à l'idéologie dominante. Aux yeux de ses caciques, l'enracinement est source de racisme, plus ridicule encore, ce qui n'est pas à gauche, politiquement parlant, est injustice et égoïsme. M. Blocher, vous avez été la cible du terrorisme intellectuel, soit d'un système totalitaire qui vise avant tout à supprimer la parole aux contradicteurs. Dans ce système abject, tout opposant est attaqué non sur ce qu'il pense, mais sur les pensées qu'on lui prête. Notre espoir est de savoir que vous n'êtes pas de ceux qui se laissent pousser sous les fourches caudines, de ceux qui plient face aux oukases de l'orthodoxie officielle. Avec vous, nous voulons vivre libre, c'est-à-dire debout, fiers de nos ancêtres, de nos droits et de nos devoirs immémoriaux!
par Edy Erismann, Bex