courrier des lecteurs

Trop, c'est trop!

4 févr. 2014

Après la fermeture du bureau postal d'Evionnaz faite en catimini derrière notre dos afin de nous mettre devant le fait acompli, voici maintenant l'annonce de la fermeture définitive de la Banque Raiffeisen pour juin 2014. Mais de qui se moque-t-on dans ce monde où il n'y a plus que le profit qui compte? Que reste-t-il des beaux discours et belles paroles déversés lors du souper annuel? «La Banque Raiffeisen est et sera toujours proche et au service de sa clientèle.» Laquelle? Les Banques Raiffeisen sont l'œuvre de fondateurs qui se sont donnés corps et âme pour les épargnants (petits et grands). Ils y croyaient et ont encouragé les futurs clients à y placer leur argent, ce que la majorité des citoyens et citoyennes ont fait, allant même jusqu'à retirer leurs économies placées dans d'autres banques pour faire vivre la leur, la nôtre et ça marchait. Jusqu'à la fusion... Fusionnons, agrandissons, tout ira mieux et blablabla... la preuve? Des heures d'ouverture en accordéon, ici le matin, là-bas l'après-midi, samedi matin fermé. Les raisons invoquées? Pas assez de mouvements au guichet alors que tout est fait et calculé pour nous pousser à faire nous-mêmes ce qu'on est en droit d'attendre d'un service de proximité. Retrait au bancomat, paiements par la banque, CCP, internet; en fait, on paie pour faire nous-mêmes votre travail car rien n'est gratuit dans toutes ces opérations. Il y a encore des gens qui travaillent, commençant leur journée alors que les banques ne sont pas encore ouvertes et qui rentrent losqu'elles sont fermées. Cherchez l'erreur. Vive le progrès, merci à l'informatique, aux nouvelles technologies et tant pis pour ceux qui privilégient encore le contact humain, «s'il en reste». Heureusement, il nous reste le bancomat... jusqu'à quand? «Bienvenue, insérez la carte, entrez votre code, choisissez le montant; appuyez sur O.K., retirerez votre carte». Fin de la transaction. Super le contact, si ça, ça s'appelle progresser... Nous sommes surtout en train de régresser. Regardez bien autour et derrière vous, si vous ne voulez pas vous faire braquer...
par Thérèse Thapisanglay-Coquoz, Evionnaz