courrier des lecteurs

Tabagisme: la balle dans le camp du Grand Conseil

14 oct. 2007

A fin septembre, un communiqué de presse nous apprenait que la commission de santé du Grand Conseil valaisan avait pris la décision de ne pas soumettre au plénum le projet de loi qui demande le bannissement définitif de la fumée de tabac de tous les établissements publics fermés de notre canton. Mis à part son président, la majorité de la commission estimait qu'il fallait attendre les délibérations prévues en octobre au Conseil national sur un projet de loi fédérale destinée à combattre définitivement la fumée passive sur l'ensemble de notre territoire helvétique. Une loi cantonale pourrait alors se révéler superflue. Ce que redoutaient tous ceux qui luttent contre un fléau de santé publique qui rend malade et tue chaque année un millier de personnes dans notre pays est arrivé: une majorité de conseillers nationaux arrivant au terme d'une législature sont entrés en matière pour un texte qui vide de toute sa substance une loi destinée à protéger la santé de nos concitoyens. Elle va permettre de laisser à tous les cafés, restaurants et autres lieux publics fermés la possibilité de rester pollués par la fumée de tabac, un danger permanent pour la santé de leurs clients et de leur personnel. Seuls les cantons ont encore la prérogative de contrer la funeste décision de nos parlementaires nationaux en promulguant une loi cantonale qui oblige tous leurs établissements publics, sans exceptions, à interdire définitivement la fumée de tabac dans leurs locaux. Seuls des fumoirs pourraient être autorisés, pour autant qu'il soient totalement séparés des autres locaux, extrêmement bien ventilés et soumis à un libre-service sans intervention du personnel. Les cantons du Tessin et de Soleure ont franchi ce pas à la satisfaction de tous les intéressés, cafetiers, restaurateurs et clients. La balle est donc actuellement entre les mains de nos députés au Grand conseil valaisan qui doivent sans tarder avoir la possibilité d'examiner le projet de loi que leur soumet notre Conseil d'Etat et de le voter, sans le dénaturer, dans les meilleurs délais. La santé des Valaisans est en cause, il ne faut pas les décevoir!
par Docteur Hubert S. Varonier, président du CIPRET-VS, Crans-Montana