courrier des lecteurs

Sion-Salins: Marions-nous!

24 janv. 2012

Le 29 janvier, les citoyens de Salins et de Sion auront la possibilité de vivre dans une même commune. Le canton, parrain du projet, encourage cette union et versera dans la corbeille un million et demi de francs. Les Exécutifs et les Législatifs des deux communes se sont prononcés à la quasi-unanimité pour la fusion. Certains se sont même voués corps et âme pour cette rencontre, je pense en particulier aux Exécutifs salinsards d'hier et d'aujourd'hui. Depuis une bonne dizaine d'années, les prémices à ce mariage ont été discrètes, sincères et sensées pour ne froisser personne. Il fallait s'appréhender, convaincre les uns et les autres, mettre l'ouvrage sur le métier. La population est maintenant amenée à sceller l'union de deux communautés qui se connaissent et se reconnaissent. Au jour le jour, les habitants vivent cette proximité. Chacun se déplace avec une facilité qu'aucune autre période n'a connue. On monte, on descend, c'est naturel. Ce mariage apportera un développement facilité de la montagne à la plaine et de la plaine à la montagne, des zones à bâtir, des sources d'eau, des possibilités de croissance touristique, mais aussi la sécurité qu'apporte une commune bien gérée et porteuse de projets d'avenir où chaque citoyen aura sa place et contribuera au bien commun. Les habitants de Salins peuvent avoir la crainte légitime de perdre une certaine part de leur identité villageoise. Ils doivent se rassurer, Bramois et Sion ont fusionné en 1968. Quarante ans plus tard, les Bramoisiens n'ont pas perdu leurs racines pour autant, ils ont enrichi la ville par leur diversité et leur expérience. Les communautés se retrouvent toujours dans les bistrots, à l'église, devant l'école, lors de fêtes… Laissons-nous conquérir par la rencontre de deux familles qui s'apprécient depuis si longtemps. Ce mariage d'amour et de raison développera encore mieux les liens étroits tissés par les anciens et renouvelés au quotidien par les citoyens. Comme une évidence, il n'y a plus qu'à dire et à écrire oui.
par Yves Bornet, député-suppléant, Sion