courrier des lecteurs

Qui sont les pires pollueurs?

25 août 2011

Dimanche dernier, un dimanche ensoleillé comme rarement on en a vu cet été, je décide de monter à mon mayen sur les hauts d'Evolène. Je m'engage sur les petites routes réservées aux riverains, et là, je suis totalement écœuré par ce que je découvre sur ma route. Gourdes vides, bouteilles d'eau minérales, papiers d'alu de barres énergisantes, tous ces beaux déchets jonchaient la route. Mon Dieu, quelle horreur! Seraient-ce ces braves cyclistes qui ont couru hier le grand raid qui aurait jeté tout ça à terre? Je ne peux y croire, eux, qui, quand je passe avec mes 4 x 4 et ma remorque de briques pour retaper mon chalet me font bien souvent remarquer que je pollue inutilement la montagne? Non, ce n'est pas possible. Eh bien... si, c'est bien eux. Je vois mal les promeneurs jeter autant de saloperies en une journée, puisque le vendredi la route était propre... Bon, ben puisque je voulais monter à l'alpage, je passe par mon chalet pour prendre quelques sacs poubelle, et continue ma route en ramassant les déchets sur la route. En chemin, je croise plusieurs groupes de promeneurs, qui, je le suppose, étaient bien contents de trouver une nature si dégel... une personne m'a même demandé si je pouvais lui donner un sac pour ramasser les glorieux vestiges de ce dernier grand raid. Si ces braves coureurs prenaient leurs m... avec, et qu'ils la déposaient aux check-points, ne serait-ce pas mieux que de tout lancer loin dans les champs? Parce que certainement, il faudra faire venir un 4 x 4 (ouuuuhhhh vilain!) pour accéder à ces coins de chèvres et faire le tour? Je commence à en avoir marre d'être le dernier des pestiférés parce que je monte à l'alpage avec ma jeep, et que quand je conduis mon camion, soi disant je pollue pour rien... A mon avis, l'abandon de déchets sauvages devrait être couronné d'une disqualification immédiate. Les vrais amoureux de la montagne ne me diront pas le contraire... Messieurs les coureurs, arrêtez donc pour une fois de vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas...
par Anthony Maillard, Evolène