courrier des lecteurs

Pauvre loup?

25 nov. 2009

Avant que l'on puisse envisager d'abattre un loup, ce dernier a donc le droit de tuer au moins vingt fois, semble-t-il... Etonnant! En vertu de quelle échelle des valeurs et de quelle éthique un loup pourrait-il bien valoir au moins vingt moutons? Et comment de soi-disant défenseurs des animaux peuvent-ils condamner à une mort cruelle – à la torture – vingt moutons? Les défenseurs du loup seraient-ils prêts, par admiration pour le tueur, à endurer eux-mêmes le supplice auquel ils condamnent d'autres êtres vivants? Comment peut-on souhaiter, pour le simple plaisir de savoir que des loups vivent dans la montagne, qu'un agneau, que vingt agneaux vont devoir agoniser dans des conditions horribles, peut-être des heures durant, après s'être fait dévorer vivant? En attendant le premier accident avec un enfant! Dans ces conditions, vouloir le loup, c'est faire preuve d'un égoïsme cruel et ignoble.
par Claude Bruchez, Arbaz