courrier des lecteurs

Paroisse de Monthey: incompréhensibles licenciements

11 mai 2012

J'ai été fortement choquée et très peinée d'apprendre par «Le Nouvelliste» du 27 avril 2012, le licenciement du couple Monique et Pascal Dorsaz! C'est une incompréhension totale. Je suis maman de deux enfants de 7 et 11 ans qui font la préparation à la première communion et la préparation à la confirmation. Nous côtoyons depuis deux ans ce couple et nous l'apprécions vraiment! Ce sont des gens chaleureux, sympathiques, à l'écoute et qui ont un très bon contact avec les enfants qui les adorent. Cela fait un an que mes enfants font partie du chœur de Collombey, animé par Monique Dosaz, avec pratiquement tous les mois l'animation des messes de Collombey et de Muraz, ainsi que la fête des familles de Sion, la création d'un CD chanté par les enfants... Durant les deux années passées, j'ai assisté comme maman bénévole au cours de catéchisme scolaire et ai vu ce couple donner de son temps, de son énergie et de son enthousiasme. J'ai toujours vu Monique apporter des plats maison pour souligner ces cours, comme le pain non levé pour la Pâque juive, etc. Je me souviens également de toutes les fois où elle a confectionné des tresses maison, des petits hérissons... pour le goûter des enfants. A chaque messe où le chœur des enfants a chanté, son mari Pascal Dorsaz était là avec le chœur des enfants en train de chanter ou alors devant la messe pour encourager les fidèles à chanter. Ils sont également venus à Rome une semaine avec les servants de messe et ils ont animé les trajets d'aller et de retour en car, en chantant avec les enfants. Monique accompagnant à la guitare. Elle avait même pris de chez elle plusieurs livrets de parole de chansons pour tous ceux qui voulaient participer aux chants. J'ai eu également l'occasion pendant ce voyage à Rome de parler avec son mari qui m'a appris qu'ils avaient dû écourter leurs dernières vacances en famille avec leurs enfants, car son frère handicapé, était décédé. Il m'a dit combien c'était important pour lui d'avoir pu rendre un dernier hommage à son frère lors d'une belle cérémonie d'enterrement avec toute sa famille. Je l'ai senti très affecté par cette perte, presque brisé, ce qui est normal, au vu de la pression qu'il subissait avec son employeur. De plus, bien que côtoyant ce couple chaque semaine, ils ne m'ont pas parlé de ce que leur faisait subir l'Eglise catholique. Ils ont dû penser que s'ils ne faisaient pas de vagues, cela s'arrangerait avec le temps... Je suis très déçue du comportement de l'Eglise catholique envers ce couple. L'Eglise ne leur a pas laissé le temps de s'adapter à leur nouveau poste et leur a mis dès le départ une pression gigantesque en dénigrant leur travail, le tout sans les connaître et sans tenir compte des vingt-trois ans d'activité dans la paroisse de Sion où ils ont donné entière satisfaction. Elle n'a pas demandé aux enfants ou aux adultes qui les côtoient tout le temps ce que nous pensions de Mme Monique et M. Pascal Dorsaz. Quel gâchis et quelle peine de voir de la part de l'Eglise catholique un tel comportement, inhumain et contre les principes même de ce qu'elle nous enseigne: l'écoute, la tolérance, la non-violence et le respect de l'être humain. Je me demande comment je vais expliquer à mes enfants que leur maîtresse de chœur ne sera plus avec nous en septembre 2012. Il faudra que je leur mente pour protéger leur croyance en l'Eglise catholique... Merci de prendre des décisions unilatérales sans vous préoccuper ni des gens que vous employez depuis toujours, ni des conséquences sur vos paroissiens et sur les enfants du chœur de Collombey-Muraz. L'église se plaint que nous la fréquentions de moins en moins... qu'elle continue ainsi, elle est sur la bonne voie...
par Marie Dupertuis, Collombey