courrier des lecteurs

La PIHL répond à ses détracteurs

2 mars 2012

Depuis quelques temps, les agents de la police intercommunale du Haut-Lac (PIHL) ont l'impression de faire la une des différents journaux. Pour leur bravoure? Non ! pour la qualité de leur travail? Non! Mais bel et bien comme vecteur d'arguments entre les différents partis politiques soucieux de marquer les esprits en vue des prochaines législatives qui s'annoncent. Et oui, les agents municipaux sont aujourd'hui assimilés à des boules de flipper que l'on envoie, selon l'humeur, d'un côté, puis de l'autre, en attendant peut-être le fameux « tilt » qui mettra fin à la partie. A l'heure de la communication, il est inimaginable de constater que certaines personnes ont encore l'impression d'habiter dans le coin le plus malfamé du monde. Et pourtant, pas un jour ne passe sans que les journaux ou autres médias ne relatent les graves problèmes d'insécurité. Mais qu'est-ce qu'un grave problème d'insécurité? Les tags qui recouvrent maintenant la plupart de nos murs? Les quelques détritus qui jonchent le sol ici comme ailleurs notamment aux abords de certains fast-food? Les rassemblements de jeunes? Les éclats de voix? Ou alors les agressions gratuites, les cambriolages, les braquages, les viols en bande, les rixes avec issue fatale? On prône la police de proximité à l'écoute du citoyen mais, d'un autre côté, on voudrait faire appliquer la tolérance zéro! Il est reproché à notre service de police de ne pas être assez réactif ou répressif. Soit, mais nous tenons à préciser aussi par ces quelques lignes que malheureusement (ou heureusement) la plupart de nos interventions n'ont pas lieu lorsque l'on peut nous observer mais bel et bien à des heures où nos détracteurs sont bien au chaud sous leur couette! Alors, que faudrait-il faire? Les appeler à l'issue de chacune de nos interventions pour leur dire que « l'affaire » est réglée? Les contacter à intervalles réguliers lors de nos patrouilles de nuit et leur faire état de nos constatations? Les équiper d'une arme de service, d'un képi, d'un sifflet et les embarquer avec nous dans nos aventures? Cette dernière possibilité semble plus qu'improbable car nous ne pensons pas que ces individus, si généreux en conseils, voudraient être réveillés en pleine nuit et devoir quitter le cocon familial pour aller jouer les médiateurs dans des situations délicates auxquelles nous sommes confrontés. En fin de compte, ne décourageons pas les mécontents. Avec l'avancée de la technologie, il y a fort à parier que, dans un futur proche, une destination de rêve garantie 100% sans incivilité leur sera proposée: LA LUNE!
par Police intercommunale du Haut-Lac - Le chef de poste: lt Pierre-Alain Périnat