courrier des lecteurs

Hôpital de Sierre: un gâchis

21 nov. 2007

Janvier 2007, les Sierrois soutenaient l'hôpital du district, son personnel. Le dialogue avec le RSV se résumait à "tout va bien", c'était un appel au dialogue pour l'acceptation d'un débat sur un problème vital: l'équité des soins pour notre population. Mai 2007, le Conseil général (Cg) reçut la direction du RSV pour une discussion à bâtons rompus. Nous avons eu droit à la lecture efficace d'un rapport de 27 pages, appuyé par des Sierrois avant-gardistes, de dialogue aucun, le RSV exigeant que les questions soient déposées trois semaines avant. Pour ne pas perdre la possibilité de dire notre avis sur la santé dans notre district, le Cg a "postulé" et fait confiance au RSV, de discussions, depuis aucune. Les alarmes hurlent, il faut faire le point. Le maintien de l'hôpital de Sierre selon la planification 2004: on parle du départ de la chirurgie générale pour Sion. Le remplacement des médecins, les cadres partent et toujours pas de mise au concours sur le site de Sierre pour les médecins à la retraite. La radiologie sierroise agonise. La responsable des urgences a quitté l'hôpital, le principal anesthésiste aussi, le personnel n'a plus le droit de parler. Et la qualité des soins? Nommer un habitant du district au CA du RSV? Une juriste vaudoise a fait l'affaire. Le Valais, le district n'est pas capable de trouver des gens qui s'intéressent au bien-être des citoyens. Des propositions ont été faites, les luttes de pouvoir ont fait le reste. Le maintien des urgences, navrant; les médecins à Sion, le téléphone à Sierre. L'initiative santé pour tous a été retirée, les initiants monnayant ce retrait par des places au conseil de santé du RSV, Sierre n'en a pas. Les cliniques de Loèche sauvées et Sierre? Frustrant, la faiblesse de nos possibilités concernant le dossier santé: manque de volonté de solidarité entre les acteurs de la vie publique de nos contrées. Certains se reconnaîtront. Faut-il privatiser pour utiliser les compétences? Faut-il comme nos amis les Haut-Valaisans, espérer la fin de l'obligation des soins dans son canton et aller à Berne? Que voulons-nous? Merci à tous ceux qui ont appuyé notre petite équipe. Désolé pour ceux qui ont joué les privilèges, le secret et les coups bas. Ah quand on passe le linge à la machine, il ressort moutonneux et blanc même si d'autres ont sué et ont mis les mains dans le cambouis!
par Christian Salamin, conseiller général PDC, Sierre