courrier des lecteurs

Affaire Rappaz: cent dix jours ont suffi

25 juil. 2010

Cent dix jours. C'est tout juste le temps qu'il aura fallu à Bernard Rappaz pour faire plier Mme la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten et son département. Une fois de plus, le chanvrier saxonin a cessé sa grève de la faim. Dans quelques jours, mardi prochain nous a-t-on dit, il regagnera son domicile pour y purger sa peine en compagnie de sa fille et de la mère de celle-ci. De sa prison dorée de la plaine du Rhône, en père exemplaire, il pourra ainsi goûter aux joies de la vie en famille, poursuivre et rajouter un chapitre à sa biographie tout en dégustant de bons crus et quelques "pétards". Certes, il est vrai, M. Rappaz disposera tout de même d'une garde personnelle 24 heures sur 24 qui, je l'espère, saura se faire discrète afin de ne pas trop le déranger. Quelle modernité et quelle évolution de la détention carcérale offerte généreusement par les contribuables valaisans dont je fais partie. De plus, en guise d'excuses et pour solde de tout compte, l'administration cantonale des finances pourrait mettre généreusement à disposition de Bernard Rappaz les fonds nécessaires à l'acquisition définitive de sa ferme.
par Xavier Moret, député, Martigny