courrier des lecteurs

Aéroport de Sion: se faire greffer une troisième main contre les nuisancesRené

4 avr. 2011

C'est avec intérêt et beaucoup d'espoir que j'ai lu votre article du 10 mars sur les nuisances sonores dues aux décollages des jets de l'aéroport de Sion. Malheureusement il m'a fallu déchanter. L'espoir émis par votre article d'avoir trouvé des solutions à ces nuisances agressives et polluantes s'est vite effacé. Heureux d'apprendre, M. Christian Moraz, que vous avez construit à Vétroz et de ce fait, êtes devenu Valaisan. Vous devriez le savoir, la population valaisanne aime vivre à l'extérieur durant la belle saison. Ce n'est pas en isolant les portes et fenêtres (ce qui est déjà une bonne chose) que le vacarme cessera. Une question aussi: qui va payer ces travaux d'assainissement? Certainement pas ceux qui occasionnent ces nuisances, j'imagine. Et je parle bien d'assainissement, car si les désagréments des jets sont supportables à Vétroz avec 65 à 80 décibels, les riverains de Sion, Conthey, Salins encaissent lors des décollages en postcombustion des nuisances à hauteur de 110 à 125 décibels. Ce qui dépasse largement le seuil de tolérance pour toucher celui de la douleur. Nous pourrions alors trouver une solution loufoque et chirurgicale, nous faire greffer une troisième main: les deux premières servent déjà à nous boucher les oreilles, la troisième permettra de nous pincer le nez, dérangé par les émanations de kérosène polluant l'atmosphère, irritant le système respiratoire jusqu'à nous obliger à subir des traitements médicaux... M. Moraz, vous pouvez avoir toutes les bonnes intentions, commerciales ou autres, pour tenter de soulager le bruit que subissent les riverains de l'aéroport de Sion. Et je vous en remercie, mais une fois pour toutes, le problème devra être pris à la base. Ce ne sont pas des triples vitrages qui amélioreront notre qualité de vie mais bien la reconnaissance des nuisances que nous supportons et leur diminution concertée. Une fois pour toutes.
par Lorétan, Sion