courrier des lecteurs

Aérodrome de guerre: et maintenant, des actes!

1 oct. 2007

Inadéquation. Le statut de l'aérodrome de guerre de Sion constitue un problème qu'on ne peut éluder ou réduire à une simple question de bruit. Outre qu'aucune autre ville n'accepterait une telle proximité, Sion est l'endroit le moins approprié pour un tel aérodrome. 1. Les montagnes font caisse de résonance pour le bruit et cuvette de rétention pour la pollution de l'air (de plus en plus d'enfants atteints d'asthme). 2. Le Valais tire sa principale ressource du tourisme (cinq milliards et demi par année) et les F/A-18 et autres avions de combat compromettent le développement durable de son économie. 3. Les projets d'allongement de la piste font peser une menace supplémentaire sur la ville et les communes environnantes: les zones constructibles s'y rétrécissent comme peau de chagrin. Position du Conseil fédéral. Les électrices et les électeurs doivent savoir que, dans sa lettre au Conseil fédéral du 27 janvier 2005, le Conseil d'Etat valaisan, consulté par Berne sur le concept de stationnement de l'armée, n'a émis aucune réserve quant à la poursuite de l'exploitation de l'aérodrome militaire de Sion. Interpellé à plusieurs reprises par l'Association "Ras-le-Bol", au nom des 6800 signataires de la pétition "contre l'aviation à réaction militaire à l'aérodrome de Sion et le survol du Valais", le conseiller d'Etat Jean-René Fournier n'a cessé, de 2005 à 2007, de nous rappeler la position du Conseil d'Etat. Comparer à un emplâtre sur une jambe de bois la pose de mur ou de fenêtres antibruit pour les riverains faisait de nous, à ses yeux, des extrémistes, des "ayatollahs". Des paroles aux actes. Le conseiller fédéral chargé du DDPS n'ayant pas tenu sa promesse de soumettre à consultation un plan sectoriel militaire accompagné d'un cadastre du bruit, le discours de notre "gouverneur" a changé. Les élections approchant, il a promis d'écrire à Samuel Schmid pour lui demander de reporter la consultation. Venue plus tôt, la promesse aurait rassuré. Mais comme elle a été précédée d'un indéfectible soutien à l'aérodrome de guerre, il faut que les actes viennent confirmer les paroles. Germain Clavien, président de "Ras-le-Bol"
par Germain Clavien, président de "Ras-le-Bol"