courrier des lecteurs

A qui profite le lynchage de la HEP?

23 mai 2012

La lecture du courrier de lecteurs de Jean Clivaz, ancien inspecteur scolaire nostalgique, en donne la réponse! Peut-on rêver confier le DECS à un UDC? La société du XXIe siècle exige de nouveaux apprentissages. La Haute Ecole Pédagogique permet aux étudiants d'intégrer le degré tertiaire en parallèle avec le système de Bologne, soit l'obtention d'un bachelor sur 3 ans. En ces temps de pénurie d'enseignants, les jeunes Valaisans accèdent aux études supérieures dans le canton, et cela a un réel bénéfice pour l'emploi et le potentiel intellectuel. Faut-il transférer la HEP-VS de Brigue/St-Maurice vers le Centre professionnel de Sion? D'un côté, le syndicat des enseignants romands, poussé fortement par sa branche genevoise, veut allonger la formation des enseignants du primaire en lui ajoutant encore deux ans jusqu'au master. D'un autre, l'UDC veut en faire une voie d'apprentissage. La différence: cinq années de formation en plus ou en moins! Dans tous les cas de figure, pas sérieux d'un côté comme de l'autre. Cette année, la HEP-VS fête ses 10 ans d'existence. Le directeur Patrice Clivaz et son équipe ne ménagent pas leurs efforts pour que, malgré des critiques toujours possibles, elle avance au mieux et contribue à la bonne image de l'école valaisanne. Depuis quelques années, la HEP-VS investit le terrain du secondaire. Au niveau du primaire, on y est durant presque une année en stage, alors qu'à l'époque de l'école normale, on y était six semaines. C'est donc dans le terrain valaisan que l'école s'enracine au maximum. J'ai pu le constater en tant que membre du Conseil de la HEP et j'invite l'ancien inspecteur à retourner sur les bancs de la HEP-VS pour voir la réalité d'aujourd'hui.
par Mme Claude Barras-Paris/Sion, anc. présidente de la Fédération romande des Associations de Parents d'élèves du Valais (FRAPEV)