courrier des lecteurs

3e correction du Rhône : alternative hydro-électrique

12 mars 2012

La troisième correction du Rhône semble faire pas mal de vagues, sur papier du moins. Les pierres d'achoppement étant l'emprise territoriale dans la plaine. Quoi de plus normal si c'est pour ne rien en faire. Le Valais se doit pourtant de modifier le lit du Rhône afin de réguler les crues centenaires. Par le passé, nous avons pu constater aussi que les barrages et autres aménagements hydroélectriques avaient l'avantage de permettre une certaine régulation des eaux en cas de crue. Un autre sujet tout aussi brûlant est l'indépendance énergétique. Suite à la décision de la confédération de sortir progressivement du nucléaire, un déficit énergétique d'environ 40% va pointer son nez. Ce n'est pas les parcs éoliens ou les parcs solaires qui vont pouvoir remplacer ce manque d'énergie. Les usines de pompage turbinage qui sont actuellement en cours de construction, Nante de Dranse et Linthal, sans parler d'un projet en gestation dans la région de Riddes. Mais il faudra bien les alimenter. Actuellement, l'énergie nucléaire est bon marché et de tels aménagements peuvent fonctionner de manière bénéficiaire. Cela ne sera plus le cas lorsqu'il faudra importer de l'énergie pour le pompage. Enfin, le sujet du retour des concessions hydraulique occupe passablement de personnes actuellement. Entre les communes qui voient pointer des sommes d'argent dans leur compte et le canton qui ne pourra pas ou très peu en recevoir, les tiraillements sont légitimes. En regroupant tous ces sujets sous un même toit, nous pourrions construire des usines hydroélectrique au fil du Rhône, techniquement, des projets ont été élaborés mais n'ont jamais vu le jour. Une emprise territoriale utile peut être mise en avant. Une intégration des communes sous forme de participation. Permettrait d'avoir des placements à long terme bénéficiaires. Cela permettrait aussi de créer des emplois. (emplois perdus ce week-end dans le milieu de la construction) et, enfin de gagner un peu d'autonomie énergétique.
par Pierre-Yves Debons , Savièse