courrier des lecteurs

Un, deux, trois, je compte les moutons

11 août 2019

Dimanche soir, c’est l’insomnie. Demain, c’est retour au travail. Je suis en train de me rappeler les bons souvenirs du week-end. Soleil, orage, petit goûter entre amis. Mais, ce soir, ce qui retient surtout mon attention c’est une photo rencontrée sur Facebook. Saviez-vous que le loup aurait de nouveau mangé des moutons en Valais? Moi qui pensais que, lui aussi, était devenu végétarien. Si le loup avait plus de conscience écologique que certains d’entre nous, ça se saurait.

Certes, pour la personne qui s’occupe des moutons la surprise ne devait pas être réjouissante. Mais, pour le mouton, ne vaut-il pas mieux être ingurgité par le Grand Méchant Loup que découpé encore conscient dans un abattoir?

L’idée n’est pas de réveiller un débat. Mais plutôt d’éveiller un sentiment de conscience. Pour toi qui es indigné par la mort de ces moutons mangés par le loup tout en grillant tes six côtelettes d’agneau en discutant avec les copains. Sais-tu combien nous élevons et tuons volontairement de moutons par jour pour impressionner les convives avec le plus grand barbecue acheté récemment? Je pense sincèrement que non.

Les trois petits cochons ont réussi à se réfugier dans une maison de briques pour se protéger du Grand Méchant Loup. Mais lui, aura-t-il la chance de se protéger à son tour ou finira-t-il mort par vengeance en indignation de quelques moutons servis pour son brunch du dimanche?
Et d’ailleurs, est-ce que Winnie est de retour en Valais ou a-t-il préféré un plat de pasta all’ Italiana? 

par Aymeric DALLINGE, 1890 St-Maurice