courrier des lecteurs

Sauvons l'hôpital public en Valais!

28 mai 2017

La planification hospitalière valaisanne évoque en 2017 l’histoire du poisson prétendument un peu plus gros qui mange deux plus petits qui ne se défendent guère avec le consentement acquis depuis de nombreuses décennies du gouvernement de tous les Valaisans, remuant en cela de vieux souvenirs désagréables que l’on croyait enterrés pour de bon dès lors que le Valais avait rejoint la Confédération.
Parce que c’est bien là le nœud de l’histoire : le poisson désigné meilleur en moyens et en compétences sur les seuls critères ancestraux n’était pourtant pas équipé pour regarder derrière lui, où des poissons encore plus gros s’apprêtaient à le dévorer.
Car si l’on s’en réfère au grand modèle qui a conduit les travaux amenant à l’Ordonnance fédérale sur le financement des hôpitaux suisses, le nombre de ces derniers ne devrait, dans l’absolu, pas dépasser les deux unités pour remplir tous les critères qu’exigeraient des hôpitaux universitaires.
Or en Suisse, on en dénombre déjà cinq au sens strict, connus loin à la ronde par la qualité de leurs prestations ! Et c’est là aussi que le vœu profond de tous les Valaisans de conserver la qualité offerte par ses anciens hôpitaux régionaux diffère de l’opinion et de la volonté de quelques-uns.
Car tant l’Ordonnance fédérale que la volonté populaire valaisanne étaient bien de ne pas modifier la qualité de leurs prestations, mais d’économiser sur la quantité de sous à dépenser pour les obtenir.
C’est la nuance qui mène l’hôpital public à la ruine !

par Etienne Coquoz, 3960 Sierre