courrier des lecteurs

Valais et Neuchâtel, même souci d'égalités?

21 févr. 2017

Le peuple souverain neuchâtelois a décidé le 12 février 2017 que son canton aura deux hôpitaux sur son territoire. Cette décision est politique et va en l’encontre de la logique économique fédérale qui veut que, en matière hospitalière, la concentration des moyens et des compétences est source d’économies. Même le conseiller fédéral Alain Berset était intervenu avant le vote pour souligner que «tout ne pourra pas se faire partout». Ainsi les «Montagnards» auront leur hôpital qui répond à leur culture. Cela montre que la logique économique doit s’incliner et, avec elle, la gouvernance qui démissionnera quelques jours après le vote, lorsqu’elle affronte le droit de chacun de se faire soigner dans le respect de sa culture. Les lendemains du vote démontreront cependant que la réflexion du peuple allait plus loin: un hôpital est aussi une activité économique qui consacre 80% de son budget d’exploitation aux salaires et honoraires de ceux qui y travaillent. Il n’y avait donc aucune raison que leurs impôts ne soient versés qu’à la seule ville du «Littoral» alors que les temps sont déjà difficiles pour la ville du «Haut». En Valais central, l’ancien président de la ville de Sion Marcel Maurer a fait la même réflexion, tout en arrivant à la conclusion inverse, puisqu’il déclarait à Canal9, en mai 2016, que «l’arrivée de l’Hôpital du Valais à Sion profite déjà aux comptes de sa ville», sans soulever de réaction du peuple et de ses responsables des autres villes de la région.

par Coquoz Etienne, 3960 Sierre