L'cuménisme «obligatoire et irréversible»
À propos du « Cavalier seul » de Vincent Pellegrini («Nouvelliste» du 20 avril)
Dans son billet, Vincent Pellegrini stigmatise la crise actuelle de l'cuménisme, qu'il nomme «ce monstre sacré de Vatican II», et en appelle, à la suite de Gottfried Locher, le président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse, à une «redéfinition de ses objectifs».
«Obligatoire et irréversible», tels sont les deux mots qui caractérisent l'cuménisme, selon les propos tenus lors d'un récent colloque à Berne, organisé par le Mouvement des Focolari, par le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pour la promotion de l'unité des chrétiens. «Obligatoire», parce qu'il répond à la demande même du Christ: «Que tous soient un». Et «irréversible», parce que le Concile Vatican II et tous les derniers papes, de Jean XXIII à Benoît XVI, en ont fait l'un des thèmes centraux de leur prédication. Tant mieux si les frères et surs protestants s'entendent entre eux sur les buts du dialogue cuménique, ainsi que le souhaite G. Locher. Cela ne pourra que favoriser l'engagement de tous les chrétiens en faveur d'une authentique communion dans l'Esprit.
par Abbé François-Xavier Amherdt, Professeur de théologie à l'Université de Fribourg, Villars-sur-Glâne