courrier des lecteurs

Qui a peur de Marcel Maurer?

24 juil. 2008

Il y a des décisions qui laissent songeur, pour ne pas dire plus! La prise de position du PRD de Sion en ce qui concerne la stratégie à suivre lors des prochaines élections communales laisse l'observateur sceptique. Quant au radical que je suis, elle ébahit! A l'heure où le PRD et le Parti libéral célèbrent leurs noces attendues depuis bien longtemps, voilà que le PRD de Sion, embarqué dans je ne sais quel calcul politique, ne fait rien d'autre que de se saborder en soutenant un raisonnement politique qui ne profite... qu'aux autres. Car, c'est bien de cela qu'il s'agit. Par un étrange protectionnisme sentant la peur, le PRD de Sion refuse une réalité que le petit monde libéral-radical valaisan a largement cautionnée et adoptée. Il faut avoir une dose de masochisme éprouvé pour adopter une stratégie qui risque de vous faire perdre un siège au Conseil communal et compromettre les échéances électorales futures, dont les élections cantonales de mars 2009 en constituent un challenge d'envergure pour le nouveau Parti libéral-radical valaisan. Que dire de l'image qui est donnée aux militants et à l'électorat en général! Un flou artistique dommageable. Mais alors, quels sont les motifs qui ont guidé une telle décision? La peur de certains élus qui briguent un nouveau siège? Je n'ose pas y penser, alors que l'on réclame du PRD davantage d'audace et de combativité. Une opposition sourde à la fusion du PRD et du Parti libéral? Ce ne pourrait être que le dernier combat de quelques caciques nostalgiques. Aurait-on peur du succès du nouveau parti? Ou plutôt, aurait-on peur du candidat Marcel Maurer, conseiller communal en charge, charismatique et pragmatique, plébiscité par ses concitoyennes et concitoyens? Je retiens cette hypothèse. Ainsi, on veut mettre sur la touche celui qui peut apporter au nouveau parti la consolidation, voire l'élargissement de la position des forces radicales-libérales au sein du Législatif et de l'Exécutif sédunois. Et mieux encore, le nouveau Parti libéral-radical aurait une belle carte à jouer à la course à la présidence avec le candidat Maurer, dont la base électorale s'élargit de jour en jour, les compétences et l'action de ce municipal n'étant contestées par personne, bien au contraire. Et si la présidence de Sion devait basculer chez les libéraux-radicaux, ce serait plus qu'une victoire, mais un symbole. Alors, amis radicaux sédunois, n'ayez pas peur de Marcel Maurer.
par Gabriel Grand, ancien chef du Groupe radical du Grand Conseil