courrier des lecteurs

Question à la gauche

1 févr. 2021

Les concepteurs de la burka comme ceux de la ceinture de chasteté se faisaient une même image de la femme: une propriété à gérer arbitrairement pour satisfaire besoins et exigences d’un patriarcat tyrannique. Le temps a passé, mais tout n’a pas changé: si les ceintures de chasteté s’empoussièrent dans les musées, des burkas s’exhibent encore dans les rues de nos villes.

Malgré les caprices et les fantaisies de la mode, comment peut-on imaginer une femme d’aujourd’hui, si ce n’est par provocation ou pour divertissement de carnaval, se parer en toute liberté de tels atours? Et pourtant le Conseil fédéral, trois femmes en son sein, trouve que cela est possible. Ne vient-il pas, s’appuyant sur une argumentation futile et désinvolte, de prôner le non à l’initiative anti-burka? Exactement comme les députés socialistes sous la coupole fédérale, où, en un vote digne des républiques populaires, aucun n’a osé dire oui à cette initiative.

Le problème de la burka n’est pas un problème religieux, c’est une question de savoir dans quelle civilisation nous voulons vivre. Et, conscient de nos faiblesses, l’islamisme conquérant nous teste: la pleutrerie du Conseil fédéral et l’aveuglement doctrinaire de la députation de gauche l’encouragent. Ces élus et leurs poncifs éculés se trouvent ici coincés: comment concilient-ils les ouvertures qu’ils exigent et l’enfermement dans ces prisons ambulantes qu’ils défendent?

Candidats de gauche aux prochaines élections cantonales, votre réponse intéresse les électeurs.

par Jacquemet Bernard, 1963 Vétroz