Quatre mois plus tard, pourquoi?

Le choc né de l'éviction de Christoph Blocher le 12 décembre 2007 ne s'est pas estompé, mais depuis on a pu relever certains faits. D'abord, bravo au "Nouvelliste" d'avoir eu recours à Pascal Décaillet et Uli Windisch pour disséquer ce cas. Ils ont analysé les faits et montré la "dérive" à gauche du PDC suisse. Certes, on avait vu des signes chez nous avec l'étatisation du Réseau santé et des Offices de poursuites, actes de gauche appuyés par le grand parti cantonal. Puis aux élections fédérales la reprise des liens avec les chrétiens-sociaux du Haut alors que ceux du Bas, dont est issu Christophe Darbellay, s'alliaient avec les socialistes. Puis les esprits ont été frappés par: 1) la déclaration de M. Darbellay favorable à l'expulsion des criminels étrangers, or cette position est celle de l'initiative de l'UDC de M. Blocher; 2) en mars, lors de son rapport de gestion annuel, le CF, revenant sur la période 2003-2007, relève que l'arrivée d'un 2e ministre UDC n'a pas représenté "de rupture" dans une politique fédérale marquée par une vision à long terme. Alors, si les idées de M. Blocher sont bonnes à prendre et si son parcours de quatre ans au Conseil fédéral n'a pas représenté de rupture, pourquoi cette éviction? Les résultats des six élections récentes outre-Sarine apportent un début de réponse. Et en Valais on pourrait bien revivre le même scénario en mars 2009. Peut-être qu'à ce moment-là certains se demanderont aussi "pourquoi".