courrier des lecteurs

Quand tout fout le camp

3 févr. 2018

La décision des juges de Mon Repos a de quoi étonner. En effet, l’école ne pourra plus demander une participation financière aux parents d’élèves pour les différentes activités hors des murs.

Pour avoir été dans l’équipe organisatrice de plusieurs camps scolaires, la décision des juges de Mon Repos est surprenante et je la prends comme une insulte, comme si les directions d’école, ne tenaient pas compte des particularités financières de chaque enfant afin que tout un chacun ait le droit de participer à ces activités. Les écoles, avec beaucoup d’intelligence, apportent un regard d’appréciation fait de bienveillance; c’est exactement ce qu’ont supprimé nos juges à travers via sicura... l’appréciation d’une situation… histoire d’être encore plus à Mon Repos.

Mais alors que faire? Demander aux collectivités de prendre en charge la totalité des frais? Elles en font déjà beaucoup! Supprimer ces camps! Voilà la solution!

Est-ce le rôle de l’école d’apprendre la solidarité, le respect d’autrui et de la nature, la débrouillardise, le plaisir de se mettre au service des autres, être coresponsable, expérimenter les théories abstraites de façon concrète… et puis il faut aussi préserver ces profs volontaires qui n’hésitent pas à faire du 24 heures sur 24, avec de lourdes responsabilités parce qu’ils y croient encore avec enthousiasme à cette école vivante.

Comme me disait un collègue très pragmatique, pour qui j’ai beaucoup d’admiration, «un franc économisé dans l’éducation, c’est cent franc qu’il faudra investir dans nos prisons». Juges méfiez-vous, avec vos décisions, fini Mon Repos et au boulot!

par Praz Emmanuel, 1993 Clèbes/Nendaz