courrier des lecteurs

Pourquoi refuser la Réforme Prévoyance 2020 ?

14 sept. 2017

Installé sur deux ou trois piliers, le système suisse des rentes vieillesse a fait la preuve de son efficacité et il est reconnu au niveau mondial comme exemple de bonne politique sociale. Il est solide et stable, du moins jusqu’ici.

Comme tout système, il doit être adapté de temps en temps. Les changements démographiques et sociétaux doivent être pris en compte pour assurer la stabilité financière à long terme de l’AVS et de la LPP.

On ne peut pas mélanger le 1er pilier qui est une assurance sociale avec le 2e pilier qui est une assurance privée. Comment expliquer que les femmes devront travailler une année de plus mais que les 70 francs seront distribués à tout le monde, sauf aux rentiers actuels. Mais les rentiers actuels devront tout de même payer l’augmentation du taux de TVA, alors que les personnes âgées aujourd’hui de 45 à 65 ans ne subiront pas une réduction de leur rente, mais profiteront tout de même des 70 francs versés. Finalement les jeunes des générations suivantes devront passer à la caisse et supporter les conséquences de cette générosité mal placée, tout comme les femmes, les employeurs et la classe moyenne, car elle n’assure le fonds AVS que pour 10 ans et avec en prime un coût conséquent.


Cette réforme des rentes est injuste et bancale et ne résout pas les problèmes actuels, mais les reporte à la génération suivante. Ce n'est certainement pas là un exemple de politique durable et respectueuse, c'est surtout une violation crasse du contrat entre les générations.
Nadine Reichen, Sierre

par Nadine Reichen, 3960 Sierre