courrier des lecteurs

On ne cherche pas des voix sur la peau d'autrui

28 févr. 2017

Rappelons-nous… En 2015, les UDC et le parlement majoritairement à droite ont voté une coupe de 29 millions dans les subventions à l’assurance-maladie. Le résultat est là : en deux ans, environ 20'000 Valaisans auront été privés d'une aide financière souvent indispensable. Aujourd'hui ces messieurs dames d’Ensemble à droite se lamentent sur le sort de la pauvre Maria, comme si sa situation n’était pas de leur faute. Pire que ça encore, ils tentent de faire porter le chapeau aux plus démunis de la société, les «migrants». Rappelons qu’un jeune migrant, seul, placé en Valais par Berne recevra environ deux fois moins d’aide sociale qu’un Valaisan dans la difficulté. (...) Rappelons que ces 690 000 francs (qui proviennent plus de Berne que du Valais d’ailleurs!) sont directement injectés dans l’économie valaisanne et ne vont pas dans la poche des migrants... (...) Le Valais annonce déjà une croissance en 2017, il se porte bien. Pas de quoi justifier de nouvelles coupes budgétaires, surtout sur le dos des moins bien lotis. (...) Messieurs dames d’Ensemble à droite, si vous souhaitez que chacun puisse aussi profiter du système économique que vous défendez, eh bien, commencez à prendre vos responsabilités, plutôt que de dénoncer les réfugiés.
Décider d’accorder plus d’aides aux familles en difficulté, réglementer les professions et les échanges de marchandises au profit de ceux qui triment, encourager les bénéficiaires d’aides étatiques à l’autonomie et à l’indépendance, les intégrer dans le monde professionnel et social, voilà autant de décisions que vous ne prendrez pas, car vous préférez diviser pour régner. C'est bien dommage. Enfin une note de morale qui vient du pape François et qui pourrait vous éclairer dans ces temps obscurs: «On ne cherche pas des voix sur la peau d’autrui…»

Quentin Mariéthoz
Pour le groupe Amnesty Valais Central

par Mariéthoz, 1997 Haute-Nendaz