courrier des lecteurs

Les données médicales des valaisans méritent une sécurité optimale

3 nov. 2016

Le dossier électronique du patient est à l’arrêt depuis août 2015 après que le préposé cantonal, informé par le Parti Pirate de manquements graves à la sécurité informatique et à la protection de la sphère privée de la nouvelle plateforme, émette une recommandation suivie par la cheffe du DSSC. Plusieurs lacunes, telles que l’utilisation de certificats de sécurités obsolètes ont été décelées. Des lacunes qui ont été confirmées par Pascal Junod, professeur en sécurité informatique de la HEIG-VD.

Sébastien Fanti, n’a pas encore pu rendre le rapport d’audit. En cause, les nombreux bâtons dans les roues qui ont entravé le déroulement de l’audit, dont l’impossibilité d’accès à l’espace patient de la plateforme. Accusé par certains d’être un empêcheur de tourner en rond, Maître Fanti ne fait pourtant que le travail pour lequel il a été mandaté.

Peut-être certains pensent-ils que les informations de santé des Valaisans ne méritent pas une sécurité optimale ? Je suggère donc à ces personnes de faire un tour du côté des profondeurs du web pour y découvrir le nombre de dossiers médicaux en vente sur les forums du darkweb. Je ne peux que leur suggérer aussi de se renseigner sur l’actualité et les différentes affaires de chantages, extorsion et demandes de rançons qui concernent des données médicales volées de par le monde.

Finalement, mieux vaut attendre et obtenir une plateforme qui répond à des exigences de sécurité optimales que de foncer tête baissée dans le mur.
Cette affaire doit être l’occasion d’une réécriture de la loi afin d’y inscrire la reconnaissance de l’intégrité numérique des individus, de l’inaliénabilité des données médicales et, plus largement, personnelles, ainsi que des clauses pénales pour les cas de gestion manifestement mauvaise des outils et des données qui mettent en péril la protection des patients.

par Jérémie Constantin, 1920 Martigny