courrier des lecteurs

Le leurre de la démocratie

25 mars 2012

Heidi, les cors des Alpes et le chocolat font encore recette et véhiculent une image idyllique de la Suisse. La démocratie directe aussi force l'admiration des pays voisins et le «niet» du peuple suisse aux six semaines de vacances les a carrément époustouflés. Un peuple libre et indépendant, prêt à prendre des décisions importantes et même contraignantes. Mais, au fait, quelle liberté et quelle indépendance? Nos «choix» résultent souvent du bon travail accompli par des spécialistes de la communication, chargés de manipuler notre opinion. Dans de telles circonstances, les plus fortunés détiennent les meilleurs atouts pour imposer leur volonté. Chaque votation apporte une nouvelle preuve de cette ploutocratie, appelée à tort «démocratie». Notre fédéralisme fond comme neige au soleil et notre liberté individuelle se réduit comme peau de chagrin! Chaque session fédérale nous gratifie de nouvelles lois et celle de ce printemps ne déroge pas à la règle: à l'avenir, nous devrons être assurés contre les tremblements de terre et subir la vaccination obligatoire en cas de «pandémie». Rappelons-nous «l'hécatombe» due au H1N1 et surtout ses séquelles financières: des milliers de doses de vaccin, payées par les contribuables, détruites. Quant aux vaccinés, ils sont nombreux à regretter leur choix suite aux effets secondaires subis. Nos autorités s'obstinent pourtant à notre mise sous tutelle. Le 17 juin 2012 déjà, le peuple suisse sera appelé à donner son avis sur le managed care, ou, en français, sur les réseaux de soins intégrés. En clair, la modification de la loi sur la LAMAL stipule à l'art 41b rien de moins que la suppression du libre choix du médecin. Parions qu'une fois encore le citoyen ne verra rien venir et se laissera sagement guider dans la cage des réseaux pour économiser au maximum 200 francs par année. Une victoire de plus de nos ploutocrates, aidés par les faiseurs d'opinons!
par Jacqueline Bovier-Widmer, Sierre