courrier des lecteurs

La loi du plus riche

5 nov. 2007

La loi du plus riche Les dernières élections fédérales ont connu un nombre affolant d'annonces de presse payantes. Tant mieux pour les affaires, mais quid pour notre démocratie? L'argent n'est pas une condition suffisante pour être élu, mais il devient une condition nécessaire. Seuls des candidats pouvant réunir des financements individuels parfois de plus de 100 000 francs ont vraiment des chances d'être élus! Des questions essentielles se posent. Quels sont les montants vraiment investis par les candidats pour les élections? Qui finance ces montants et quels retours d'ascenseur sont demandés en échange? Un minimum de règles du jeu doit vraiment être établi pour maintenir une égalité des chances entre partis politiques, une liberté de choix entière à la population et une véritable indépendance des partis par rapport à certains intérêts particuliers. Notre vie démocratique repose sur l'existence des partis politiques et cela a un prix pour la collectivité, qui a donc un rôle à jouer au niveau du financement de ces derniers. En Valais, les autorités peuvent légiférer en matière de financement des partis politiques: introduire des plafonds pour les budgets de campagnes et une vraie transparence financière, en exigeant la transmission des comptes des groupements présentant des candidats aux élections et la liste des donateurs pour des montants importants. A moins que certains partis n'y aient vraiment pas intérêt...
par Norbert Zufferey, ancien président du PCS, La Tour-de-Peilz