courrier des lecteurs

«Plaie d'argent n'est pas mortelle.»

11 mars 2013

Je ne pointe pas ici le géant Novartis, dont la puissance financière relève de l'évidence. Si je sors de ma discrétion de journaliste (une trentaine d'années à la SSR) c'est pour une valeureuse entreprise ancrée au coeur de ce pays et qui ne doit pas mourir. : le vivarium de Lausanne. Sa toute petite équipe, jour après jour mais aussi sept jours sur sept, s'active avec enthou¬siasme pour assurer aux reptiles pensionnaires serpents «avec ou sans sonnettes», imposants crocodiles, tortues et superbes varans - une vie décente sous «nos tropiques», et aux petits et grands visiteurs un spectacle inédit, unique en ce pays voire en Europe. Même si les serpents venimeux mordent parfois pour se défendre, comment ignorer leur étonnante utilité en pharmacologie? Comment ne pas être attentif au lien réel entre Novartis et le Vivarium? D'autres proportions, économiques certes, politiques sans doute, quoique les venins des reptiles restent une matière première indispensable en médecine, en particulier pour les vaccins. Novartis et Vivarium, quoiqu'il en soit, ont des objectifs en commun. La quête de cet équilibre harmonieux est la seule raison de cette lettre ouverte. L'un et l'autre doivent exister. En plus, la biodiversité n'est-elle pas un enjeu de ce temps? Il n'est jamais trop tard . Pour le Vivarium, dans l'immédiat 250 000 francs pour sa survie, après le 31 mars 2013. La somme n'est pas bien grande pour un Vivarium qui participe aussi à la recherche scienti¬fique fondamentale. La décision vous appartient. Dans l'espoir d'une collaboration fructueuse entre deux pôles apparemment opposés, mais complémentaires, et à l'enseigne de l'année chinoise du Serpent de sagesse, j'espère que vous entendrez cet appel de la part de tous les Amis attachés à l'existence du Vivarium de Lau¬sanne.
par Yvette Rielle, Pully