courrier des lecteurs

PDCVr: non, non et non!

26 mai 2008

Le Conseil de parti du PDC du Valais romand s'est réuni à Arbaz afin de prendre position sur les votations fédérales du 1er juin. Initiative : " Pour des naturalisations démocratiques " : non Est-ce que la naturalisation est un acte souverain ou une procédure administrative ? Pour une grande majorité des communes de notre canton, la naturalisation est considérée comme un acte de base du souverain. Mais il faut constater que plus la communauté s'élargit, plus les informations sont diluées et plus les risques de décisions arbitraires et discriminatoires existent. En Valais, avec les nouvelles dispositions de la loi sur le droit de cité entrées en vigueur au 1er janvier 2008, la grande majorité des communes conçoivent la naturalisation comme un acte souverain qui peut s'appliquer directement par l'assemblée convoquée ou par l'organe désigné de la commune. Ainsi, cette initiative n'apporte aucun élément nouveau à la pratique courante. Par contre le Conseil fédéral pourra, en cas de refus, introduire dans la loi le système prévu par l'initiative Pfisterer qui sauvegardera le droit souverain tout en aménageant un droit de recours. Ainsi le refus d'une naturalisation est motivé et le requérant a la possibilité de recourir sur les arguments du préavis négatif. Comme le Gouvernement valaisan, les membres du Conseil de parti rejettent cette initiative à l'unanimité des membres présents. Initiative : " Souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale " : non Comment imaginer que dans une campagne de votations fédérales, le Conseil fédéral ne puisse prendre la parole ni participer à des débats publics ! La loi garantit la liberté d'expression, ceci est valable aussi pour nos Conseillers fédéraux. La Constitution oblige le Gouvernement à informer l'opinion publique, il serait donc incohérent de " museler " nos sept sages. De plus en cas de campagnes tendancieuses voire même fallacieuses disposant de grands moyens, le Conseil fédéral doit pouvoir rétablir la vérité. Enfin, l'obligation d'annoncer six mois à l'avance toute votation est tout simplement un blocage de la bonne marche de la politique fédérale. Pour toutes ces raisons, à l'unanimité, le PDCVr rejette cette initiative. Article constitutionnel : " Qualité et efficacité économique dans l'assurance maladie " : non " Tout ce qui se conçoit rapidement prend le risque d'être incohérent " A vouloir contrecarrer l'initiative demandant une réduction des primes, le Parlement propose un texte incertain et contesté. Pourquoi proposer un financement moniste, soit un seul organe pour la gestion financière, alors que le peuple vient de refuser la caisse unique ! Des questions se posent également sur la liberté de contracter (que deviendront nos médecins de famille) et sur la couverture des soins (qui se chargera des maladies chroniques ou de vieillesse) ? Ce texte est un mauvais compromis qui permet toutes les interprétations. Au moment où le RSV assure son organisation, où des conventions cantonales sont adoptées et où notre canton est pionnier en la matière, le PDCVr, à l'unanimité moins 2 abstentions, recommande de rejeter cet article constitutionnel.
par Fabienne Luyet, PDCVr