courrier des lecteurs
Paroisse de la cathédrale - Tristesse
23 août 2007
Des articles m'ont refroidie un de fin d'année et dernièrement celui du 18.08.2007 paru dans "Le Nouvelliste". J'aurais besoin d'un peu plus d'espérance. En effet, je ressens une ambiance d'insécurité, de lutte pour maintenir un accueil rayonnant.
Actuellement, à la paroisse de la cathédrale se vit un climat tourmenté. Montrer que les personnes des Restos du Cur, les comités comme le Marché de Noël ou autres communautés étrangères dérangent, pousse au rejet. Les gens accueillis ne se sentent plus vraiment acceptés. En stigmatisant un type de population, cela crée encore plus d'exclusion. Amener des étincelles de vie se veut une mission des Restos du Cur, ouvert à toute personne quelle qu'elle soit. Le bruit constitue un peu une caractéristique de cet endroit, conciliable avec les alentours, sinon vive le silence monastique. Le curé a fait payer par la paroisse une salle souterraine à la rue du Scex, à 70 000 francs sans cuisine "entre autres pour participer à la politique d'intégration des communautés étrangères..." "Le Bulletin paroissial".
Il est vrai que les activités auprès des plus démunis se sont accrues à la cure. Phénomène non exceptionnel, toutefois sa gestion dans ce lieu l'est. En même temps, les Restos du Cur donnent un retour, notamment par leur aide à l'organisation de services paroissiaux. Les Restos du Cur ont investi de l'argent pour la rénovation de la salle paroissiale.
Le pilier de cette association s'engage avec cur. Il se bat pour ses valeurs même si cela ne rentre pas dans les règlements, parfois. Il agit concrètement pour une action qui a un sens: donner au mieux une place et une écoute à chacun, sans jugement en particulier aux personnes laissées pour compte. Sa présence est très sollicitée. Toujours là, si nous avons besoin de lui. Comme pas mal d'autres personnes, je lui en suis reconnaissante. La possibilité de vie communautaire créée par sa famille et deux autres personnes dont une doit aussi quitter la paroisse, offre de temps en temps la possibilité de partager un repas avec elle, par ex. Joli cadeau pour les vingt-cinq ans de service de l'agent pastoral qu'est son renvoi.
Sachez que cette présence est une goutte d'eau dans la mer à l'instar de l'apport dans d'autres cantons. Nous ne pouvons, l'église locale les prêtres aussi nous contenter de nous réfugier "dans la tranquillité et la paix".
Mme Calmy-Rey cite dans son allocution: "C'est ensemble que nous pouvons surmonter les difficultés." Et Marc Aymon dans la même lignée, dit: "En plein orage, la traversée ne se fait pas toujours en solitaire." Une attitude imposée de l'évêché digne d'entreprise type Swisscom rime "à vendre son âme au diable" du même chanteur.
Promulguer une politique d'intégration, défendre les gens en souffrance et pas essentiellement protéger les fonctions ecclésiastiques serait vraiment beau. Pour un besoin de plus de cohérence, merci pour des signes plus constructifs et solidaires.
par Laetitia Bruchez, Sion