courrier des lecteurs

Oui à la déduction des frais de garde!

6 sept. 2020

Le 27 septembre, à la suite d’un référendum, le peuple suisse s’exprimera sur l’augmentation des déductions de frais de garde.

Un des arguments des opposants à cette réforme est son coût, environ 382 millions par an. Ce montant n’aurait qu’un faible impact sur les quelque 900 000 familles suisses «aisées» payant l’impôt fédéral direct. Des mesures renforcées pour les 44% de familles exemptées d’impôt fédéral seraient ainsi plus profitables.

Les arguments en faveur de cette réforme sont nombreux et appellent à questionner la vision de la famille «moyenne» au-dessus de tout souci financier. D’ailleurs, qui qualifie-t-on de familles «moyennes»? Ce concept s’utilise pour définir les ménages avec un revenu brut entre 100 000 et 220 000 francs par an. Par conséquent, ouvrant le champ à deux réalités très différentes. Accepter la déduction des frais de garde le 27 septembre, c’est soulager l’ensemble du porte-monnaie de la classe moyenne souvent délaissée. Ces familles, contrairement à celles exemptées de l’impôt fédéral, n’obtiennent que peu de soutien en termes de primes maladie ou de barèmes différenciés sur les prix des structures d’accueil. Ainsi, il n’est pas rare de constater une sévère diminution du pouvoir d’achat de ces ménages, au risque de précariser durablement leur stabilité financière. Pour cette raison, nombreux sont les couples choisissant de diminuer leurs revenus.

Actuellement, ce sont encore les femmes qui choisissent de rester à la maison et de sacrifier leur carrière, même lorsqu’elles possèdent des formations supérieures. Les raisons de ce choix sont multiples, mais l’aspect financier, le coût et le manque de structures d’accueil ne laissent pas indifférents.

Oui le 27 septembre, c’est avancer vers l’égalité!

par Fasano Marco, 1897 Les Evouettes