Notre politique sociale et familiale mérite mieux!

Même s’il est le champion suisse des lieux de vie pour les familles avec enfants, notre canton possède des lacunes dans sa politique familiale: insuffisance des aides monétaires vers les ménages les plus modestes, faible montant des bourses d’études, manque de places d’accueil extrafamiliales.

Autant de problèmes qui demeureront en augmentant de manière arrosoir les allocations familiales. Sans mesures ciblées, les familles les plus modestes ne seront aidées que marginalement, alors que celles qui n’en ont pas besoin profiteront également de ces augmentations.

Ce qui a été décidé par le Grand Conseil n’offre aucune solution satisfaisante à ces lacunes. Au contraire, augmenter les allocations familiales tous azimuts les aggrave en détournant de précieux moyens qui pourraient être mieux alloués socialement. La pauvreté concerne moins les couples mariés avec enfants que les ménages monoparentaux. Seuls 8% des premiers disposent de ressources financières limitées, contre 29% des femmes et des hommes qui doivent élever leurs enfants seuls. Ce sont ces derniers qui courent les plus grands risques de précarité et de marginalisation sociale, avec des conséquences à long terme sur leur développement personnel. Et ce n’est pas en prenant dans les poches des célibataires pour les mettre dans celles des familles avec enfants que l’on traite les causes!

Je vous invite à signer le référendum afin que notre canton ne cède pas aux mesures démagogiques et qu’un véritable débat sur la politique sociale et familiale puisse avoir lieu.