courrier des lecteurs

Non à Adam et Yve

20 sept. 2021

Le «mariage pour tous» s’inscrit dans une visée de destruction de ce qui est au fondement de l’humanité: Dieu a créé l’homme et la femme à son image. Renverser l’ordre «créationnel», c’est bafouer en premier l’amour de Dieu, qui n’a pas créé Adam et Yve, mais Adam et Eve. Refuser son identité originelle, c’est aussi défigurer le visage de l’être humain, en tant qu’être créé à l’image de Dieu. 

Personne n’a jusqu’à aujourd’hui produit de la vie par homogenèse. Rejeter l’hétérogenèse, voulue par Dieu, c’est rejeter conséquemment l’identité «conceptionnelle». Celle-ci porte en elle le principe de généalogie, de transmission générationnelle, de mémoire sociale, culturelle, historique.

La votation du 26 septembre n’a rien à voir avec les sentiments, ni avec l’amour. Elle ouvre la porte à une conception sans relation, sans concepteur connu, sans père, soit une filiation arrangée, une filiation technique. Ce que la réalité spirituelle, naturelle, biologique, généalogique, scientifique dit n’a plus de pertinence. C’est ce que le ressenti dit qui prime, c’est le désir qui devient loi, les autres lois devant se soumettre à la loi des préférences personnelles, du sentimentalisme, de l’émotionnel, du désir d’enfant «produit» sans père, du désir d’enfant objecté (jeté hors de la relation entre un homme et une femme). 

L’amour essentialisé, inscrit dans une loi qui éjecte l’altérité du père, qui éjecte la conception, qui éjecte l’origine, marque une rupture radicale avec le réel, pour servir une organisation sexuelle arrangée. Notre société, si elle accepte le «mariage pour tous», signe le rejet de la filiation «conceptionnelle», générationnelle, rompant avec l’ordre «créationnel». Inscrire cette rupture dans la Constitution comporte le risque de nous «déconstituer».

par Olivier Taramarcaz, 1927 Chemin d'en Haut