courrier des lecteurs

NO BILLAG, et si on vous disait tout.

21 févr. 2018

Depuis le début de la campagne sur l’initiative No Billag, on a entendu toutes sortes d’arguments, plus ou moins valables, de la part de ses opposants. Nous nous proposons de répondre ici à certaines de ces craintes.

La culture ne sera pas soutenue si l’initiative No Billag est acceptée. Faux. Son soutien est garanti par la Confédération (art. 69 de la Constitution). De plus la musique, les formations musicales et l’encouragement des talents musicaux sont eux aussi garantis par la Constitution. (art. 67 a)

Les artistes suisses se sont associés pour soutenir le refus de l’initiative. Faux. M. Wegelin, directeur général de la Suisa a écrit un e-mail aux créateurs culturels de notre pays pour les inciter à le faire, arguant que cette initiative les menaçait directement.

Le sport ne sera plus diffusé par la RTS si l’initiative est acceptée, les programmes seront payants et vous ne pourrez pas choisir les sports qui vous seront proposés. Faux. Vous payez déjà pour des programmes de sport imposés, choisis par un comité de la RTS. (...)

L’an prochain, le montant sera réduit à 365 francs. Faux. La diminution promise aux citoyens sera reportée sur les entreprises, qui verront leur redevance augmenter, et qui la reporteront sur le consommateur; c’est donc finalement vous, indirectement, qui payerez cette augmentation.

Pour conclure, je parlerai encore de ce montant: 451,10 francs, qui semble si bénin pour les opposants, et qui a augmenté de 61,3 % depuis 1990 selon les chiffres de l’OFCOM. Ce montant dérange, car il ne tient pas compte des capacités financières des citoyennes et des citoyens. (...) A noter également que seuls 20 francs sur ce montant servent à subventionner les radios-télévisions locales. Une redevance cantonale de 2o francs par année suffirait donc à leur permettre de survivre.

C’est pour toutes ces raisons que je vous engage à voter oui à No Billag 

Claude REYMOND, Le Brassus

par Pellouchoud Rolande, 1926 FULLY