courrier des lecteurs

Mots de passe pour une impasse

6 nov. 2021

Est-ce qu’on se situe dans la réalité ou dans l’idéologie, quand il devient interdit de s’inter-dire, de penser en parallèle du discours en boucle? Est-on encouragé à questionner la logique de contrôle, non plus du virus, mais des populations? Est-on invité à réfléchir sur les questions du droit à l’autodétermination, au consentement éclairé? Mesure-t-on le risque de passer du virus comme ennemi aux «non-injectés», aux «non-passés» comme nouveaux ennemis, potentiellement plus dangereux que les nouveaux variants? Les citoyens refusant l’injection ne sont-ils pas déjà catégorisés comme «non solidaires»? 

En parallèle du langage de la menace, une autre forme de langage entre en scène: l’empathie! La campagne devient festive: «concerts vaccinaux»; «on peut boire un alcopop et se faire injecter». Alors, des personnes lasses de résister, tendent le bras, touchées par le côté «fun» du discours, porté par les voix d’artistes solidaires. Quel bien cela fait de se laisser bercer, libérés du poids de la pression 360°. Enfin libres! On en vient à estimer normal l’obligation de devoir présenter sa carte d’identité et un pass pour boire un café ou pour aller à l’église. Même des chrétiens plient le genou: «un geste d’amour». Cela résonne pourtant étrangement. 

N’avons-nous pas incorporé un nouveau ratio irrationnel? Les citoyens sont prêts à vouloir être libres en renonçant à leur liberté. Nous ne nous intéressons pas à ce que peut signifier pour nos vies, pour nos sociétés, ce qui se passe, non seulement avec l’injection au graphène, mais avec la loi Covid. Bercés par une douce musique méditative, nous nous laissons emmener par un chanteur éclairé: «La loi Covid, le prochain pas, le pas-s vers une liberté toute neuve!» Tous en chœur S.V.P!

par Olivier Taramarcaz, 1927 Chemin d'en Haut