courrier des lecteurs

Minority Report

10 avr. 2019

Le canton devient-il champion de sanctions préventives ? Il semble que de plus en plus de services prennent des décisions sur des suppositions à futur en pénalisant les administrés.

Un contrat à durée indéterminé ne suffirait plus à garder un permis B malgré le fait que la réglementation soit la suivante : si le titulaire du permis retrouve un emploi de durée indéterminée, il conserve son permis. Pour des salariés travaillant dans le bâtiment, des permis B sont révoqués en supposant que la personne risque d’être à l’assurance chômage durant l’hiver. Pourtant, on ne peut pas présumer de la fin d’un contrat indéterminé. Pour chaque contrat indéterminé, il y a des risques de licenciement et cela quel que soit l’emploi. L’administré qui perd son permis B pour un permis L perd des droits, des facilités pour trouver un logement et devra payer plus des taxes à chaque renouvellement de permis.

Que doit-on penser au fait que l’on reproche à un demandeur d’emploi de ne pas avoir fait des recherches avant de recevoir le congé de son employeur ? Si l’on travaille dans le second œuvre ou le bâtiment, devrait-on faire des recherches tous les mois en prévision de recevoir un jour le congé durant l’hiver ?

Les pressions auprès du monde ouvrier s’intensifient, la politique sociale n’existe plus et on oublie que nombre de salariés issus de l’immigration ou non remplissent les caisses de l’AVS et font tourner l’économie.

Les assurances sociales doivent être un filet économique momentané permettant aux personnes de rebondir rapidement vers le marché du travail notamment. Or, s’il l’on est injuste dans les décisions, on pousse les personnes vers le service social et il est très dur d’en sortir par la suite.

Il faut que les politiques arrêtent d’étouffer la classe moyenne et que les électeurs choisissent en réfléchissant leurs représentants à Berne.

par Francine Zufferey, 3965 Chippis