courrier des lecteurs

Loup y es-tu ?

15 sept. 2019

Tout comme mes ancêtres, je suis né prédateur. Seul ou en meute, je traverse les verts alpages valaisans, où je ne suis guère aimé.
Je n’en veux pas aux moutonniers… Je sais que le berger n’abandonne jamais la brebis perdue. Tout comme lui, je protège mes louveteaux et afin qu’ils accroissent leurs forces, je m’attaque parfois à leurs bêtes, c’est vital! Les hommes par gourmandise apprécient aussi un bon gigot.
Contrairement à certaines croyances, je ne suis pas plus dangereux pour l’homme qu’un sanglier blessé ou un cerf en rut. Je ne suis pas la bête du Gévaudan, ni le loup des fables, je ne mords ni enfant ni mère-grand, je laisse ce rôle à certains canidés.

Loyal et fidèle avec ma meute, je souhaite une possible cohabitation avec les hommes, tout comme dans certaines régions, au Yellowstone, où ma race de prédateurs augmente la biodiversité.

Cherchez à mieux connaître mon univers et ne me tirez pas dans le dos. 

par Follonier Marie-Claude, 1890 St-Maurice