Loi sur la transplantation d'organes
1 mai 2022
Un pour tous, tous pour sauver des vies! Dès vendredi dernier, 29 avril, le nom d’un ami proche, Michel, 39 ans, figure à nouveau sur la liste d’attente en vue d’une deuxième transplantation pulmonaire. Comme lui, environ 1500 personnes, dont des enfants, attendent et espèrent chaque jour recevoir un organe salvateur.
Malgré les efforts consentis dans les campagnes d’information et les excellentes structures de coordination existantes en Suisse, il demeure une pénurie d’organes. Bien que, selon les sondages, 80% de la population suisse soit favorable au don d’organes, seuls 16% environ expriment leur volonté.
Avec la révision de la loi sur la transplantation d’organes, le système actuel du consentement explicite sera remplacé par le consentement présumé au sens large. Le don d’organes restera volontaire et chacun pourra le refuser à tout moment, en le faisant savoir formellement dans un registre fédéral et/ou en informant ses proches. Grâce à l’adaptation de la loi, davantage de personnes exprimeront leur volonté.
On le voit par exemple aux Pays-Bas, où le consentement présumé a permis à 75% de la population de documenter sa décision. Ce changement de système permettra à l’avenir de savoir plus clairement qui souhaite être donneur et qui ne le souhaite pas, ce qui renforcera la sécurité des données et soulagera également les proches au moment suffisamment pénible d’un décès.
N’oublions pas que personne n’est à l’abri de se retrouver un jour sur cette liste. Pour Michel et toutes les autres personnes dans l’attente d’un don, je voterai oui à la révision de la loi sur la transplantation. C’est une solution non bureaucratique et raisonnable pour inciter chacun à exprimer sa volonté et sauver davantage de vies ensemble!