courrier des lecteurs

Les fossoyeurs de la terre

7 mai 2021

Vous voyez, ce n’est pas compliqué de faire un titre racoleur pour tirer à balle réelle sur une génération entière. Une génération qui pourtant cherche à trouver des solutions face à une catastrophe écologique qui montre chaque année un peu plus l’étendue de son désastre.

Cette même génération tente de se battre pour sauver ce qu’il reste à sauver. Certes tout n’est pas toujours cohérent ou parfait mais la prise de conscience est là et la pression sur les gouvernements se fait de plus en plus sentir. Toute cette visibilité médiatique et sociétale est en partie grâce aux jeunes qui descendent dans la rue pour réclamer du changement. Mais voyez-vous, comme M. Barman dans son courrier du 6 mai, de nombreux «boomers», non contents d’avoir pollué sans compter et d’avoir profité d’une vie sans crise majeure et avec un accès facilité à l’emploi, s’empressent de donner des leçons à ceux qui agissent.

Il y a un clash des générations entre ceux qui pensent qu’on peut polluer à tout va sans avoir de comptes à rendre, qui n’ont aucun problème à utiliser la voiture pour faire 500 mètres parce que la voiture, c’est la liberté, et ceux qui pensent qu’on va devoir prendre des mesures, parfois drastiques, pour effacer des décennies de vision à court terme. C’est une vision caricaturale et un brin binaire mais je ne peux pas m’empêcher de sourire en voyant encore des gens qui pensent que «pisser» dans sa douche et trier le PET suffit à diminuer son empreinte écologique.

Aujourd’hui nous devons agir et la loi CO2 est un (très) petit pas dans ce sens. A quoi bon parler de bonheur suisse si nous ne sommes même pas capables de laisser une planète habitable pour les générations futures? Vive le bon sens, vive la jeunesse!

par Vittorio Arrigoni, 1950 Sion