Le bien-être de l'enfant
3 sept. 2021
Le 26 septembre prochain, nous voterons sur le «mariage pour tous», initiative parlementaire déposée en 2013 par Kathrin Bertschy, conseillère nationale Vert’libérale. Elle permettra non seulement aux couples de même sexe de jouir des mêmes droits que les couples hétérosexuels, mais également aux couples lesbiens d’accéder à la procréation médicalement assistée (PMA). Le bien-être de l’enfant est régulièrement mis en avant comme argument principal pour refuser cette loi. Mais que nous disent les études à ce sujet?
Les diverses études démontrent toutes les mêmes conclusions; il n’y a aucune différence entre le bonheur d’un enfant issu d’une famille hétéroparentale et celui d’un enfant issu d’une famille homoparentale.
En effet, la littérature va dans ce sens, en commençant par une étude anglo-saxonne publiée en 2018 par Nanette Gartrell. Les conclusions: «Ces jeunes gens ne sont pas différents de la population générale du point de vue de leur santé mentale»… «Le doute n’est donc plus permis».
En France, Stéphane Nadaud tire deux conclusions: «Premièrement, les profils comportementaux de cette population ne semblent pas différer de ceux de la population générale», et «l’homosexualité du parent ne semble pas comporter en soi de facteurs de risques pour l’enfant».
Enfin en Suisse, Olivier Vecho, qui a passé 30 ans de sa vie sur des études concernant l’homoparentalité, déclarait dans «Le Temps»: «Rien jusqu’ici ne permet de conclure à une plus grande vulnérabilité des enfants de couples de même sexe.»
Les arguments du camp du non sont injustifiés, car les faits ne démontrent aucune différence sur le bonheur des enfants entre configurations homoparentales et hétéroparentales. Je voterai donc oui au mariage pour tous sans aucune hésitation.